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Agriculture et maladies des plantes
22 juin 2014

PLAIDOYER POUR SAUVER LA TERRE Une conscience universelle vers le bien commun.

developpement_durable

Par Pr Chems Eddine CHITOUR - Samedi 21 Juin 2014 -

Il est connu que nous consommons plus que ce que la Terre peut produire en une année. Depuis quelque temps, il y a comme une conspiration du silence de la part des pays industrialisés et émergents pour ne pas parler des dégâts actuels et imminents des changements climatiques. Pendant ce temps-là, le climat devient erratique. La biodiversité rétrécit. Aveuglée par un «humanisme» contre-productif, source d'irrespect écologique et d'un infini gaspillage, l'humanité vit à crédit et consomme annuellement une planète et demie, soit nettement plus que ce que la Terre est en capacité de lui offrir. (...) De tout temps, l'homme a été avide d'énergie pour satisfaire son égoïsme! De la maîtrise du feu au paléolithique à la débâcle du nucléaire à Fukushima, le rapport de l'homme à l'énergie fut toujours placé sous le signe de la domination, économique, sociale ou politique. «L'homme maître de la nature», disait Descartes. Or, il est clair aujourd'hui que la course à la puissance énergétique est indissociable du chronomètre de la Terre et de la manière dont les hommes sauront prendre en compte ses limites. Quelles options reste-t-il? L'homme technologique symbolisé par l'Américain consomme 8,5 tonnes de pétrole soit dix fois plus que l'homme industriel et 100 fois plus que le préhistorique. Cependant, dans certains pays africains la consommation ne dépasse pas les 150 kg équivalent pétrole par an. Retenons que dans ce cas, l'Américain consomme en une semaine ce que consomme l'Africain du Sahel en une année. C'est cela l'égalité des hommes, les différents droits incantés par l'ONU, le droit à l'alimentation, le droit à l'eau, au logement, à la santé, à la sécurité pour les objectifs du Millénaire et il y a fort à parier qu'aucun de ses droits ne sera atteint sauf le droit de se taire et de mourir en silence comme nous le crie les Somaliens.» (1)
Les gouvernements occidentaux et depuis ceux qui émergent, obnubilés par une boulimie énergétique, ont un comportement énigmatique. D'un côté, on parle de changements climatiques, de la nécessité d'aller vers des énergies renouvelables pour ne pas dépasser le seuil de non-retour en termes de changements climatiques. De l'autre, une véritable frénésie s'est emparée des pays industrialisés pour traquer la moindre bulle de gaz et même la moindre goutte de pétrole. Dans ce cadre, un nouveau regain est donné au carbone et donc à la pollution. C'est le cas de l'exploitation irrationnelle des gaz de schiste aux Etats-Unis et qui fait des émules en Europe et...en Algérie. (...)»(1)

La mort des abeilles: l'homme-abeille n'est pas la solution
Innombrables sont les indicateurs qui nous alarment d'une surchauffe de la planète, d'un épuisement gravissime d'une Terre sur-occupée et surexploitée: bouleversement global du climat, mort biologique des sols suite aux abus d'usages productivistes et courtermistes, pollutions sans cesse plus irréversibles, recul effarant des autres espèces dont nous occupons indûment les niches, déclin d'une biodiversité pourtant salutaire à l'humanité, déforestation sur tous les continents, épuisement des mers et des océans, tarissement de toutes les ressources dont la grande majorité n'est pas renouvelable... Comme conséquence grave Stéphane Foucart rapporte le phénomène mondial observé depuis le milieu des années 1990, le déclin des abeilles, insectes pollinisateurs indispensables à 84% des végétaux cultivés. Il décrit une «étude rendue publique, le 7 avril, la Commission européenne. Conçue par Bruxelles et conduite par un laboratoire de l'Agence nationale de sécurité sanitaire française (Anses), cette enquête a essentiellement consisté à mesurer la mortalité des abeilles domestiques (Apis mellifera) dans 17 pays européens. Il s'étonne que les chercheurs n'aient pas cherché la cause du déclin. Nous ne saurons donc pas quels résidus de pesticides se trouvaient dans les colonies les plus touchées.»(2)
Comment alors faire sans les abeilles, malgré les mises en garde d'Albert Einstein pour qui la disparition des abeilles est le dernier arrêt avant la disparition de l'humanité? Les Chinois ont une solution «provisoire». Ils prennent la place des abeilles: «Au sud-ouest de la Chine, dans la province du Sichuan, les vergers donnent toujours des fruits malgré la disparition progressive des abeilles. Chaque année, au mois d'avril, ce sont les habitants qui pollinisent les fleurs à la main. Les hommes et femmes grimpent dans les branches des pommiers afin de déposer sur les fleurs de pommiers une dose de pollen. (...) Récolté sur les organes mâles des fleurs, le pollen est tout d'abord séché au soleil pendant 48 heures puis moulu. Il est ensuite réparti dans des petites boîtes à chewing-gum, que les hommes et femmes-abeilles portent autour du cou. (...)Un arbre peut ainsi être entièrement pollinisé en une demi-heure, ce qui permet de respecter le temps imparti très resserré, dû au climat et au cycle de floraison. Mais le résultat est bien loin de celui obtenu grâce aux abeilles: une ruche peut polliniser à elle seule jusqu'à 3 millions de fleurs en une journée. Les habitants eux parviennent difficilement à dépasser plus de 30 arbres par jour chacun».(3)

La Terre n'en peut plus
Dans un éditorial décapant, Thomas Friedman éditorialiste du New York Times, admoneste les grands de ce monde et dénonce le mode de vie. Modèle de croissance, climat, ressources, population: comment expliquer qu'alors que nous franchissons aujourd'hui toutes les lignes rouges, outrepassant aveuglément les capacités du système terre, nous continuions à faire preuve d'une telle indifférence apparente, s'interroge Thomas Friedman «lorsqu'on se trouve face à une circonstance si énorme qu'elle requiert de transformer radicalement la façon de penser et de voir le monde, le déni est la réponse naturelle. Mais plus nous attendons, plus lourdes seront les réponses à apporter» constate l'écologiste australien Paul Gilding, dans son dernier ouvrage: la Grande Rupture. Au fur et à mesure que se multiplieront les impacts de ce bouleversement, estime-t-il, «notre réponse sera démultipliée en proportion, et nous nous mobiliserons comme nous l'avons fait durant la guerre. Nous allons changer à une échelle et une vitesse que nous pouvons à peine imaginer aujourd'hui, transformant comp

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